THIERRY BONTRIDDER I Sculptures I GaleriesCréateur de bijoux contemporains et sculpteur belge


FRAGMENT II

Daidalos I Installation sculpturale, Collection de la Fondation Boghossian, 2019

Dans cette installation sculpturale, Thierry Bontridder poursuit sa réflexion sur le labyrinthe et choisi de le rendre invisible. Il ne s’agit plus de créer une structure composée de fragments épars comme dans ses oeuvres précédentes mais de suggérer que l’Homme est à la fois le labyrinthe et le promeneur qui s’y perd.
L’artiste montre à nouveau son intérêt pour l’abstraction de la silhouette humaine en mouvement au sein d’un espace infini et pour la recherche de l’archétype par la stylisation. Ce dernier point explique peut-être la multiplicité du pouvoir évocateur de ces quatorze formes totémiques qui évoquent le parcours ou le dédale dans lequel l’Homme fait l’expérience de la vie.
Est-il besoin de montrer concrètement l’espace symbolique du labyrinthe pour en avoir l’expérience ?

L’installation propose d’éprouver autrement cet espace, de l’interroger et de le "voir". L’absence d’architecture labyrinthique jette le trouble et provoque l’égarement. La désorientation est à la fois physique et mentale. Le spectateur n’est plus en face d’une installation à contempler ou à parcourir. D’ailleurs, le terme "spectateur" est inadéquat puisque qu’il est lui-même participant de cette foule humaine en cheminement. Il est dans l’oeuvre au fil du trajet qu’il accompli. Sa démarche participe de cet inépuisable questionnement du statut humain dans l'Univers. - CM

Fragments éclatés I Installation sculpturale, Collection de la Fondation Boghossian, 2018

Poursuivant sa réflexion menée à travers l’installation sculpturale Fragments déployés réalisée dans la chapelle de Boondael à Ixelles en mars 2018, Thierry Bontridder propose ici des fragments de labyrinthe éclaté, composés de plusieurs feuilles de métal déployé.

Nul besoin de risquer un pas pour entrer physiquement dans cet espace symbolique, l'expérience du cheminement s’inscrit davantage dans le déplacement du regard du spectateur en mouvement. Il ne s’agit pas d’un parcours concret auquel le participant est convoqué à travers cette proposition. Fragments éclatés ne se livre pas d’emblée mais progressivement. Loin d’être une oeuvre centrée et fermée sur elle-même, l’agencement des éléments transparents en aluminium maillé incite le corps voyant et sensible à constituer son propre trajet. Le cheminement est tant sensoriel que mental, puisqu’il s’agit de relier des segments épars et de reconstituer son fil conducteur. - CM

PLISSEMENT

En poursuivant ma recherche d'une oeuvre dont la forme et la structure peuvent être saisies quelques soient les points de vue, je m'inspire de la spirale qui nous fascine tous par son omniprésence dans l'univers. Forme privilégiée du vivant, on la retrouve aussi bien dans l'infiniment petit (A.D.N.) que dans l'infiniment grand (galaxies). Tel un tourbillon sphérique, elle manifeste l'apparition du mouvement circulaire sortant du point originel ; ce mouvement, elle l'entretient et le prolonge à l'infini...

"C'est le don de l'artiste que de parvenir à faire tromper les apparences des matériaux, en particulier celle de ces métaux lourds dont il se sert : voici PLis #75, une sculpture de 9 mètres de diamètre qui semble s'arracher à la loi de la gravitation et dont les formes abstraites, harmonieuses et épurées, une fois placée dans l'orbite de notre regard, nous parle d'envol, de montée et de vitalité."

2015-2016 Sélection de sculptures.

Plis #75 I Collection de la Fondation Boghossian, Bois de la Cambre à Bruxelles, 2015


Speira I Siège social de la Société MCG à Louvain-la-Neuve, 2013


Du grec "speira" (qui signifie "enroulement"), la racine "spar" veut dire répandre et implique l'idée de semence et par là-même de création. La spirale présente dans toutes les cultures, symbolise la vie, l'être au sein du changement,...

La courbe dont l'envergure croit progressivement évoque une force, un dynamisme, le mouvement circulaire de la Terre et de l'Univers. Sa légère inclinaison évoque l'angle de rotation de la Terre sur le plan de l'écliptique. C'est une figure qui représente par son ouverture le développement, l'extension, la continuité dans le progrès, la découverte, l'infinie exploration universelle de l'Homme.


L'oeuvre, réalisée en acier inox satiné, reflète ainsi de manière délicate les couleurs changeantes du ciel tout en s'affirmant dans l'environnement. Le recours aux légers plis dans la feuille d'acier accentue le dynamisme de la sculpture et offre au regard un peu l'aspect des praxinoscopes. Ces derniers permettaient autrefois d'animer une image par leurs reflets sur un tambour cylindrique en rotation composé de petits miroirs. Intégrée dans son environnement, la courbe de la sculpture répond subtilement à la voile courbe pénétrant le bâtiment proche. L'envergure de Speira atteint environ 4 mètres sur une hauteur de 3 mètres.

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FREMISSEMENTS

"Une sensibilité obscure frémit dans ce que nous appelons les choses, et cette sensibilité ne diffère de la nôtre que par le degré." - Bourget

"Les sculptures de Thierry Bontridder semblent être agitées par un léger mouvement, entre oscillation et vibration. D'étranges frémissements parcourent l'acier, telles les feuilles d'un arbre. Elles pourraient presque produire un son faible, confus, un chuchotis. Pareilles à des êtres animés d'une vie secrète, vibrants de désir et d'aspiration, les éléments sculpturaux se rencontrent dans une danse délicate, légèrement tourbillonnante. L'ombre et la lumière se mêlent dans un mouvement d'expansion bleuté ou rougeoyant ouvert sur l'espace. L'émotion surgit de cette rencontre qui aspire à se déployer vers les cieux." - CM

Osmose I Collection de la Fondation Boghossian, villa Empain à Bruxelles, 2006-2015



Sculpture monumentale en acier inox peint mesurant 320 x 320 x 150 cm.


MOUVEMENT

"Les événements appartiennent aux corps, à leurs performances dynamiques, et non au regard que nous posons sur eux. Ils sont en quelque sorte acéphales, asubjectifs. D'où la nécessité, pour leur donner un équivalent plastique, de créer des événements où les problèmes de résistance, de poussée, d'équilibre et de tension se posent de manière analogue. La sculpture devient dès lors un événement architectonique, chaque sculpture est un événement au même titre qu'une ogive ou un arc en plein cintre [...]."
- Luc Richir, extraits de "Thierry Bontridder - Fragments d'Infini", Charleroi, mai 1999.

Avec la sculpture en acier inox composée de 5 éléments nommée "Déplacement dans le temps et l'espace","L'artiste fait montre de son intérêt pour l'abstraction de la silhouette humaine en mouvement et pour la recherche de l'archétype par la stylisation. Ce dernier point explique peut-être la multiplicité du pouvoir évocateur (galbe ithyphallique, construction mégalithique, allure végétale,...) de la sculpture par sa puissance à dialoguer avec les formes primitives. La finition du matériau renforce la brutalité de l'inox. Par le brossage du métal, l'artiste empêche la perturbation des reflets à la surface de son oeuvre, préservant pureté, densité et présence de la forme."
- Pierre Henrion, historien de l'art et Conservateur au Musée en Plein Air du Sart-Tilman.

Déplacement dans le temps et l'espace I Collection de la Fondation Boghossian, 1995


EVENEMENT

"Il y a beaucoup de ressemblances dans les sculptures de Thierry Bontridder : avec des courants, des mouvements liquides ou aériens, des croissances organiques, des structures cristallines, des pensées (obsessions, variations autour d'un thème axial), des sensations, des perceptions cénesthésiques (se retourner, se courber, se fléchir, planer, tourner sur soi, involuer). Ces ressemblances ont pour objet des événements et ces événements sont toujours corporels (la pensée elle-même est corporelle, elle se perçoit sur le mode d'un mouvement dont seul le corps peut nous donner "idée"). Ce qui nous empêche de saisir d'emblée leur objet provient du caractère quelque peu désastreux de notre éducation culturelle. Tout ce qui n'est pas "figuratif" étant forcément "abstrait", la Culture a beau jeu de jeter au panier des abstractions tout ce qu'elle ne peut identifier à une image répertoriée [...]."
- Luc Richir, extraits de "Thierry Bontridder - Fragments d'Infini", Charleroi, mai 1999.

1991-1999 Sélection de sculptures.


FRAGMENT I

"Thierry Bontridder souscrit pleinement à ce que Althusser appelait : "un matérialisme de la rencontre". C'est en effet d'une modification infinitésimale dans le parallélisme des éléments (feuillets de métal ou tiges de verre) que résulte l'événement d'un développement tourbillonnaire ou l'ondulation subtile d'un vol. Loin d'être seulement ponctuel, l'événement consiste en sa propagation; c'est la répercussion du choc primordial, sa transmission sous le couvert d'une onde [...]."
- Luc Richir, philosophe, psychanalyste et fondateur de la revue "La Part de l'oeil". Extraits de "Thierry Bontridder - Fragments d'Infini", Charleroi, mai 1999.

1990-1995 Sélection de sculptures.



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